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La chirurgie reste au final le seul traitement efficace de l’obésité. En revanche, aucune intervention ne permettra de guérir l’obésité. On peut légitimement considérer que chaque intervention va réduire le poids pendant un certain nombre d’année. Il faut concevoir actuellement que l’on est dans un traitement séquentiel de l’obésité. Ainsi un patient pourra bénéficier dans sa vie de plusieurs interventions. On s’oriente vers un concept de KG/année, qui correspond à gagner des kilos sur le temps.
QUELLES CONDITIONS POUR BÉNÉFICIER D’UNE CHIRURGIE DE L’OBÉSITÉ ?
Selon les recommandations scientifiques la prise en charge des patients doit être réalisée au sein d’équipes pluridisciplinaires.
Une chirurgie de l’obésité peut être envisagée chez des patients adultes qui réunissent des conditions bien précises :
- Patients avec un BMI ≥ 40 kg/m² ou bien avec un BMI ≥ 35 kg/m² associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie : notamment hypertension artérielle, syndrome d’apnée du sommeil et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéo-articulaires invalidantes, steato hépatite non alcoolique).
- En deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6 mois.
- En l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids.
- Patients bien informés au préalable, ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires.
- Patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme.
- Risque opératoire acceptable.
INFORMATIONS GÉNÉRALES SUR L’OBÉSITÉ
L’obésité est une pathologie qui se caractérise par un excès de masse grasse, entranant chez le patient des troubles importants de la santé. L’obésité peut avoir plusieurs origines ; des facteurs génétiques, métaboliques ou encore médicaux peuvent favoriser son développement.
Des solutions existent pour traiter l’obésité.
DÉFINITION
Définition de l’O.M.S : « L’obésité est définie comme un excès de masse grasse qui entraîne des conséquences néfastes pour la santé ». Il s’agit de la première épidémie mondiale. En 2014, plus de 1,9 Milliards d’adultes étaient en surpoids et 600 millions obèses. L’obésité entraine une surmortalité. Chaque année dans le monde 2 800 0000 personnes décèdent de leur obésité.
En pratique, l’obésité se définit à partir de l’index de masse corporelle (BMI.) :
BMI = Poids (kg) / Taille (m) ² |
- 18,5 < BMI < 25 = Corpulence normale
- 25 < BMI < 30 = Surpoids
- 30 < BMI < 35 = Obésité modérée
- 35 < BMI < 40 = Obésité sévère
- BMI > 40 = Obésité morbide ou cliniquement sévère
CAUSES
Les causes génétiques
Les gènes ont un rôle majeur dans l’obésité : la distribution de la masse grasse et la corpulence serait déterminées par un petit nombre de gènes. Cependant, ils ne sont pas les seuls responsables et nous ne pouvons pas agir sur eux !
Les causes métaboliques
Certains d’entre nous ont une dépense d’énergie de base (c’est-à-dire la dépense d’énergie lorsque l’on est au repos) moins importante que d’autres. Ces personnes doivent moins manger sinon les calories sont stockées en graisse. Avec un métabolisme de base faible, le seul moyen de perdre du poids est de diminuer de façon très importante les entrées en calorie.
Sédentarité et inactivité physique
Excès des apports par rapport aux dépenses énergétiques :
De nos jours, notre mode de vie est plutôt sédentaire : utilisation facile des véhicules motorisés pour se déplacer, ascenseurs, télécommandes, professions sédentaires, … Parallèlement, nous mangeons davantage d’aliments à haute densité énergétique (riches en graisses et sucre) que dans le passé. Le manque d’activité physique est un facteur majeur dans la prise de poids. Diminution de la dépense + augmentation des apports énergétiques = prise de poids !
Modification des comportements alimentaires
- La déstructuration des repas : moins de temps pour manger, pas d’horaire et de cadre pour le repas, repas pris sur le pouce…
- L’individualisation de l’alimentation
- Accès plus facile aux aliments, ce qui favorise le grignotage.
- Commercialisation de nouveaux produits à haute densité énergétique, avec une médiatisation très développée (rendant le produit attractif).
- Société contemporaine = source de stress qui peut être compensé dans la nourriture.
Causes médicales
Les causes médicales d’obésité sont rares. On peut citer l’hypothyroïdie qui peut entraîner une prise de poids de quelques kilogrammes, mais on ne peut pas l’accuser de faire prendre 40 Kg !
Certains troubles endocriniens ou l’utilisation de stéroïdes, d’antidépresseurs… peuvent aussi entraîner une prise de poids.
CONSÉQUENCES
Le risque de décès prématuré lié à l’obésité est bien connu. En 2014, on observait 2,8 millions de décès dans le monde en relation avec l’obésité. Les patients en excès de poids ont un risque élevé de complications :
Diabète – Hypertension, complications cardiovasculaires – Complications articulaires – Complications respiratoires – Le syndrome d’apnée du sommeil – Lithiase vésiculaire – Augmentation du risque de certains cancers – Reflux acide – Dépression – Stérilité et troubles des règles – Incontinence urinaire – Sociale
Diabète
Il s’agit du diabète de type 2 encore appelé « diabète gras« . L’obésité augmente de façon très importante le risque de diabète de type 2. L’organisme devient d’abord résistant à l’insuline. Malgré l’augmentation de sécrétion d’insuline par le pancréas, le taux de glucose dans le sang reste élevé car l’organisme n’arrive pas à le métaboliser.
Après un certain temps, le pancréas n’arrive plus à sécréter et le diabète devient insulinorequérant, ce qui nécessite de faire des injections régulières d’insuline. Le diabète provoque à lui seul des complications sur les vaisseaux, les reins, les yeux etc…
Il a été démontré récemment que certaines interventions (by pass gastrique) avaient une action puissante sur le diabète, permettant souvent d’arrêter les traitements, surtout si la maladie est prise à temps. Cette chirurgie permet de retarder les complications dramatiques du diabète.
Hypertension, complications cardio-vasculaires
L’excès de poids nécessite d’augmenter la pression artérielle pour vasculariser tous les organes. L’hypertension endommage le cœur, les vaisseaux notamment ceux du cerveau et des reins.
Complications articulaires
Les articulations ne sont pas capables de supporter durablement des excès de poids et s’usent plus rapidement en cas d’obésité, provoquant de l’arthrose principalement au niveau de la colonne vertébrale, des hanches, genoux et chevilles. La perte de poids permettra de préserver les articulations et d’éviter un recours à une réparation chirurgicale de celles-ci.
Complications respiratoires
L’insuffisance respiratoire est une complication classique de l’obésité et la perte de poids permet d’améliorer les symptômes.
Le syndrome d’apnée du sommeil
Il s’agit d’une complication très grave de l’obésité. Pendant le sommeil, les voies respiratoires se ferment par hypotonie musculaire et la respiration s’arrête momentanément. Elle peut être à l’origine de décès.
Lithiase vésiculaire
Les patients en excès de poids ont un risque élevé de calculs dans la vésicule.
Augmentation du risque de certains cancers
Différents types de cancers sont favorisés par l’obésité (cancer du colon, cancer de l’utérus…)
Reflux acide
L‘élévation de la pression intra-abdominale chez les obèses provoque une hernie hiatale et un reflux gastrique. Le reflux acide peut être contrôlé par la chirurgie de l’obésité.
Dépression
La dépression est une conséquence des douleurs chroniques, des échecs des régimes, d’une mauvaise image de soi induite par le surpoids. L’évaluation d’une dépression masquée avant chirurgie de l’obésité est indispensable. La consultation avec un spécialiste se fait principalement dans cet objectif et non pas pour empêcher une intervention.
Stérilité et troubles des règles
L’excès de masse grasse augmente le taux d’œstrogène et est à l’origine de trouble des règles, de stérilité et augmente le risque de certains cancers du sein et de l’utérus. La perte de poids permet de rétablir la fertilité. Il est en revanche déconseillé d’entamer une grossesse avant d’avoir obtenu un poids normal après chirurgie de l’obésité.
Incontinence urinaire d’effort
L’obésité, de même que les grossesses multiples, augmentent le risque d’incontinence urinaire d’effort. Celle-ci survient lors d’effort comme rire ou tousser. Elle peut se corriger par l’amaigrissement, mais certaines nécessitent une intervention chirurgicale propre pour corriger ce trouble.
Sociale
On observe une forme de discrimination sociale pour les personnes obèses, au travail, pour la recherche d’un emploi, accès aux espaces publics, habillement etc…
CHIRURGIES DE L’OBÉSITÉ
1/ La Sleeve Gastrectomie
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PRÉSENTATION
Elle consiste à enlever une partie de l’estomac pour transformer celui-ci en manchon. Il s’agit en théorie d’une intervention restrictive, c’est à dire qu’elle agit en diminuant la quantité d’aliments ingérés. En fait elle aurait aussi une action par le biais d’hormones sécrétées par l’estomac.
LES AVANTAGES
- l’absence de matériel étranger,
- un bon confort alimentaire,
- pas de risque de carence du fait de l’absence de court-circuit,
- des résultats qui sont bons, avec des pertes d’excès de poids de plus de 50% à un an, mais qui peuvent se dégrader avec le temps si le patient ne change pas son life style.
LES CONSÉQUENCES ET COMPLICATIONS
Le principal risque post opératoire est celui d’une fuite sur la rangée d’agrafes de l’estomac ou fistule. Ce risque est inférieur à 1 % dans les équipes expérimentées. Lorsque la fistule survient, la cicatrisation est parfois difficile et longue à obtenir et peut nécessiter une réintervention suivie d’une ou de plusieurs endoscopies. Cette complication est exceptionnelle entre nos mains.
Cette intervention nécessite un suivi comme les autres interventions de chirurgie bariatrique. A long terme, 20 % de reflux gastro oesophagien sont rapportés chez les patients.
Des études rapportent également des reprises des poids du fait d’une légère dilatation possible de la sleeve gastrectomie avec le temps. En revanche cette intervention peut tout à fait être complétée en cas d’échec par un by-pass gastrique.
BILAN PRÉ-OPÉRATOIRE
- Une fibroscopie oesogastrique : cet examen consiste à regarder l’intérieur de l’estomac à la recherche d’ulcère ou de hernie hiatale. Cet examen permet également de vérifier l’absence d’infection par une bactérie très fréquente qui s’appelle HélicoBacter Pylori. En cas de présence de cette bactérie, un traitement par une association de plusieurs médicaments est prescrit avec à la fin du traitement, un contrôle afin de s’assurer de l’absence de cette bactérie. Cette fibroscopie (également appelée gastroscopie) est réalisée sous anesthésie générale pour plus de confort.
- Une échographie abdominale : examen indolore qui permet de voir si le foie n’a pas de surcharge graisseuse, de vérifier l’absence de calculs dans la vésicule. En cas de calculs dans la vésicule, il est recommandé de réaliser dans un premier temps l’ablation de la vésicule avant d’envisager la sleeve gastrectomie.
- Une prise de sang
- Dans certains cas, après évaluation par l’anesthésiste peut être demandé une consultation par le cardiologue.
TRAITEMENT CHIRURGICAL
Hospitalisation 24 heures en l’absence de complications
Le patient entre le jour de l’intervention et quitte la clinique le lendemain si son état le permet.
Intervention
Elle a lieu le jour de l’entrée. L’intervention dure en moyenne 20-30 minutes. Elle est réalisée sous anesthésie générale et par voie laparoscopique, c’est-à-dire avec 3 petits orifices. Parfois 4 ou 5. À l’issue de l’intervention, le patient reste en salle de réveil pendant environ 1 heure. Il est ensuite accompagné dans le service alors que toutes les perfusions sont arrêtées.
Les suites post opératoires
Le patient se lève quelques heures après l’intervention. Il est autorisé à boire dès le soir-même si les paramètres de surveillance sont corrects. La douleur est en règle générale minime après intervention et est parfaitement contrôlée par des antalgiques simples.
Avant le départ, le patient a comme prescription :
- Ordonnance pour quelques jours d’antalgiques et d’un médicament protecteur de l’estomac pour une durée de 3 mois
- Anticoagulants une injection par jour en prévention du risque de phlébite si facteur de risque surajouté.
- Consultation un mois après l’intervention puis tous les 3 mois.
LES COMPLICATIONS OPÉRATOIRES
Il s’agit des complications liées à toute chirurgie. On retrouve la phlébite, l’embolie pulmonaire, l’hémorragie et l’infection. Pendant l’intervention, il est possible à titre exceptionnel de convertir c’est-à-dire d’ouvrir, pour contrôler une hémorragie par exemple. A titre personnel cela ne nous est jamais arrivé.
Ces complications, bien que rares, nécessitent presque toujours une ré-intervention réalisée dans la majorité des cas en laparoscopie.
Parmi les complications propres à la réalisation de la Sleeve gastrectomie on retrouve :
- La fuite sur les sutures digestives appelées fistules
- L’hémorragie sur les sutures
Ces complications et en particulier la fistule nécessitent souvent une réintervention par laparoscopie en général. Une ou plusieurs endoscopies thérapeutiques pourront suivre et seront en général nécessaires. Elles peuvent nécessiter une longue hospitalisation en fonction de la gravité de la complication et de l’état du patient.
Les complications à distance de l’intervention
À la différence de l’anneau gastrique, les complications sont rares à distance.
- Carences nutritionnelles sont rares mais ont été décrites. Elles sont prévenues par le suivi.
- Reflux gastro oesophagien, qui se traduit par une sensation de brûlure au niveau de l’estomac et de remontées acides. Il s’agit d’une complication fréquente de la sleeve (20%)
- Lithiase biliaire : l’amaigrissement favorise l’apparition de calculs dans la vésicule biliaire. Ces calculs peuvent donner lieu à des complications sévères nécessitant un traitement complexe. Une échographie à la recherche de calculs vésiculaires peut être réalisée en cas de douleurs. En cas de lithiase vésiculaire une intervention d’ablation de la vésicule vous sera proposée à titre préventif. Il sera donc nécessaire de revoir votre chirurgien.
APRÈS LA CHIRURGIE
Le Suivi
Il est fortement recommandé d’avoir un suivi après ce type d’intervention. Il s’agit d’un engagement moral entre le patient et l’équipe.
Les Recommandations
Une consultation avec la diététicienne si possible tous les trois mois et au minimum tous les 6 mois. Le but de ces consultations est de détecter les carences nutritionnelles. Dans le temps, la consultation peut se faire avec une fréquence annuelle.
L’alimentation : un régime spécial sera proposé les 4 premières semaines après votre opération : 2 semaines de type régime liquide suivies de 2 semaines de régime mixé avant de passer à une alimentation normale.
A long terme
Les résultats de la sleeve gastrectomie peuvent comme avec toutes les opérations se dégrader avec le temps. Pour limiter ce risque un suivi régulier est recommandé. Une ré-intervention est tout à fait possible après une sleeve.
Dans notre équipe, cette intervention est proposée à la demande des patients après une information complète.
2/ LES BYPASS GASTRIQUE
PRÉSENTATION
Principe
Le principe du bypass gastrique a pour objectif de réduire la capacité de l’estomac et de diminuer l’absorption des aliments dans le tube digestif. Cette intervention provoque un amaigrissement rapide, qualifié de plus confortable par les patients, avec un risque opératoire un peu plus élevé, et la nécessité de prendre des vitamines en permanence. Il existe deux types de bypass : le bypass en Y et le bypass en oméga ou mini-bypass. : il s’agit d’un court-circuit gastrique équivalent avec une seule anastomose ou couture reliant l’estomac réduit à l’intestin. Cette intervention est moins risquée que le Bypass en Y avec moins de risque d’occlusions postopératoires à long terme et un meilleur résultat sur la perte de poids mais elle peut entraîner un reflux biliaire possiblement problématique.
Indication
Le bypass gastrique est proposé en cas d’échec d’amaigrissement ou de reprise de poids après une chirurgie de type anneau gastrique, sleeve gastrecomie ou autres techniques. En première intention, il est proposé dans certains cas notamment chez des patients ayant un diabète de type 2. Le bypass gastrique est en effet très efficace sur le diabète et peut permettre dans certains cas de le guérir temporairement on parle alors de rémission.
Le taux de réussite est de l’ordre 90% et le taux de satisfaction des patients supérieurs à 90%. C’est parce que le by-pass gastrique est une intervention réalisée au prix d’un risque opératoire plus important, qu’il n’est proposé que dans ces indications.
Les avantages
- Action puissante sur le diabète de type 2 (diabète gras) indépendamment de la perte de poids.
- L’absence de matériel étranger,
- Un bon confort alimentaire,
- Des résultats qui sont pour l’instant bons, avec des pertes d’excès de poids de plus de 70%, qui se dégradent parfois avec le temps.
Bilan préopératoire
- Une fibroscopie oesogastrique : cet examen consiste à regarder l’intérieur de l’estomac à la recherche d’ulcère ou de hernie hiatale. Cet examen permet également de vérifier l’absence d’infection par une bactérie très fréquente qui s’appelle Helicobacter Pylori. En cas de présence de cette bactérie, un traitement par une association de plusieurs médicaments est prescrit avec à la fin du traitement, un contrôle afin de s’assurer de l’absence de cette bactérie. En effet, la présence de HP (Helicobacter Pylori) contre indique la réalisation du bypass. Cette fibroscopie (également appelée gastroscopie) est réalisée sous anesthésie générale pour plus de confort.
- Une échographie abdominale : examen indolore qui permet de voir si le foie n’a pas de surcharge graisseuse, de vérifier l’absence de calculs dans la vésicule. En cas de calculs dans la vésicule, il est recommandé de réaliser dans un premier temps l’ablation de la vésicule avant d’envisager le bypass.
- Une prise de sang
- Dans certains cas, une consultation cardiologique peut être nécessaire après évaluation par l’anesthésiste.
LE BY PASS EN Y
Le mini bypass ou bypass en omega
Hospitalisation 24 heures en l’absence de complications:
Le patient entre le jour de l’intervention et quitte la clinique le lendemain si son état le permet.
Intervention
Elle a lieu le jour de l’entrée. L’intervention dure en moyenne 60 minutes. Elle est réalisée sous anesthésie générale et par voie laparoscopique, c’est-à-dire avec 5 petits orifices. À l’issue de l’intervention, le patient reste en salle de réveil pendant environ 1 heure. Il est ensuite accompagné dans le service alors que toutes les perfusions sont arrêtées.
Les suites post opératoires
Le patient se lève quelques heures après l’intervention et marche dans le service. Il est autorisé à boire dès le soir si les paramètres de surveillance sont corrects. La douleur est en règle générale minime après intervention et est parfaitement contrôlée par des antalgiques simples.
Le lendemain matin, une prise de sang de contrôle est réalisée, Après ce contrôle, le patient peut quitter la clinique si son état le permet.
Avant le départ, le patient a comme prescription :
- Ordonnance
pour quelques jours d’antalgiques et d’un médicament protecteur de l’estomac pour une durée de 6 mois minimum - Ordonnance de vitamines tous les jours à vie
- Uniquement en cas de facteur de risque surajouté de Phlébite : Anticoagulants une injection par jour en prévention pour une durée de 8 jours
- Consultation un mois après l’intervention puis tous les 3 mois la première année avec le médecin nutritionniste ou la diététicienne
COMPLICATIONS DU BYPASS GASTRIQUE
Les complications post-opératoires
Il s’agit des complications liées à toute chirurgie. On retrouve la phlébite, l’embolie pulmonaire, l’hémorragie et l’infection.
Parmi les complications propres à la réalisation du by-pass gastrique on retrouve :
- La fuite sur les sutures digestives
- L’occlusion digestive
- L’hémorragie sur les sutures
Ces complications, bien que rares, peuvent nécessiter une ré-intervention.
Les complications à distance de l’intervention
- Carences nutritionnelles prévenues par la prise de vitamines, fer et calcium et dépistée par prises de sang régulières.
- Ulcère sur l’anastomose diagnostiqué par gastroscopie et traité par des médicaments antiulcéreux. L’ulcère peut se compliquer d’une hémorragie avec extériorisation de sang rouge par le haut (vomissements) et ou de sang digéré par en bas (selles noires). L’ulcère peut également se compliquer d’une perforation et d’une péritonite. Le tabac majore le risque d’ulcère.
- Occlusion intestinale : en relation avec une bride ou une hernie interne, diagnostiquée par scanner et pouvant nécessiter une nouvelle intervention
- Lithiase biliaire : l’amaigrissement favorise l’apparition de calculs dans la vésicule biliaire. Ces calculs peuvent donner lieu à des complications sévères nécessitant un traitement complexe du fait du bypass. Une échographie à la recherche de calculs vésiculaires sera donc réalisée 6 mois après le bypass. En cas de lithiase vésiculaire une intervention d’ablation de la vésicule vous sera proposée à titre préventif. Il sera donc nécessaire de revoir votre chirurgien.
L’estomac exclu ne peut pas être exploré facilement, hormis par scanner. Ce type de complication reste néanmoins anecdotique en regard des milliers d’interventions de ce type réalisées dans le monde et de la fréquence des complications spécifiques de l’obésité.
APRÈS LA CHIRURGIE
Le Suivi
Il est fortement recommandé d’avoir un suivi après ce type d’intervention. Il s’agit d’un engagement moral entre le patient et l’équipe. Le patient garde bien sûr le choix de changer d’équipe pour son suivi
Les Recommandations :
Une consultation avec le médecin nutritionniste ou la diététicienne si possible tous les quatre mois et au minimum tous les 6 mois. Le but de ces consultations est de détecter les carences nutritionnelles. Dans le temps, la consultation peut se faire avec une fréquence annuelle.
L’alimentation
Le protocole de reprise alimentaire sera le même qu’après une sleeve selon la règle des 2 semaines liquides, 2 semaines solides
A long terme
Les résultats du by-pass gastrique sont excellents mais comme après toute chirurgie de l’obésité on peut observer des reprises de poids. Cette intervention présente toutefois des risques opératoires plus importants qui font que nous la proposons dans certains cas sélectionnés.
CHIRURGIES DE L’OBÉSITÉ
3/Le BARICLIP (Sleeve Réversible)
PRÉSENTATION
Le principe du BariClip consiste à réduire la capacité de l’estomac et ralentir le passage des aliments dans le reste du tube digestif. Ce mécanisme a pour conséquence de provoquer une satiété plus rapide.
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Indication : Le BariClip peut être proposé en première intention pour les patients ayant préférentiellement un low BMI. En effet, cette intervention réalisée en exclusivité par notre équipe a un taux de complication post opératoire très faible.
Le taux de réussite est de l’ordre 75% à 5 ans et le taux de satisfaction des patients supérieur à 90%. C’est parce que le BariClip est une intervention réalisée au prix d’un risque opératoire faible pour des résultats très favorables que notre équipe la propose en première intention dans le traitement de l’obésité.
Bilan pré opératoire
- Une fibroscopie oesogastrique : cet examen consiste à regarder l’intérieur de l’estomac à la recherche d’ulcère ou de hernie hiatale. Il est réalisé sous anesthésie générale pour plus de confort.
- Une échographie abdominale : examen indolore qui permet de voir si le foie n’a pas de surcharge graisseuse, de vérifier l’absence de calculs dans la vésicule.
- Une prise de sang
- Dans certains cas, après évaluation par l’anesthésiste une consultation peut être demandée par le cardiologue.
TRAITEMENT CHIRURGICAL
Hospitalisation
Le patient entre le jour de l’intervention et sera opéré deux heures plus tard
Intervention
L’intervention dure en moyenne 45 minutes. Elle est réalisée sous anesthésie générale et par voie laparoscopique, c’est-à-dire avec 5 petits orifices. À l’issue de l’intervention, le patient reste en salle de réveil jusqu’à récupération complète, en général pendant environ 1 heure.
Suites post opératoires
Le patient est remonté en service puis est autorisé à se lever dès que possible et peut boire ; une collation liquide lui est servie. La douleur est en règle générale minime après intervention et est parfaitement contrôlée par des antalgiques simples.
Le nutritionniste vient rendre visite pour donner les derniers éléments et rappeler les consignes de réalimentation.
Enfin, le chirurgien revoit son patient avant le départ et donne le feu vert pour la sortie.
Après ce contrôle, le patient peut quitter la clinique sous réserve d’être accompagné et de ne pas être seul la nuit qui suit la chirurgie. Dans le cas contraire ou si événement imprévu empêche la sortie, le patient est placé en lit d’hospitalisation pour la nuit, et sort le lendemain si son état le permet.
Avant le départ, le patient a comme prescription :
- Ordonnance pour quelques jours d’antalgiques et d’un médicament protecteur de l’estomac.
- Anticoagulants uniquement si antécédents de thrombose ou très haut risque.
- Consultation au cabinet une semaine après l’intervention.
COMPLICATIONS
Les complications opératoires
Il s’agit des complications liées à toute chirurgie. On retrouve la phlébite, l’embolie pulmonaire, l’hémorragie et l’infection. Pendant l’intervention, il est possible à titre exceptionnel de convertir c’est-à-dire d’ouvrir, pour contrôler une hémorragie par exemple.
Parmi les complications propres à la mise en place du BariClip, on retrouve :
- Le slippage exceptionnel pour les équipes expérimentées.
Les complications à distance de l’intervention
- Les érosions gastriques: Elles peuvent survenir en général plusieurs années après la mise en place du BariClip. Le BariClip cherche à rentrer dans l’estomac en traversant progressivement la paroi de celui-ci. Le seul signe clinique est la reprise de poids, avec parfois une douleur entre les épaules. Cette complication nécessite l’ablation du BariClip, la suture de l’estomac et une hospitalisation de 5 jours. Cette complication survient dans moins de 1% des cas ce qui reste exceptionnel.
APRÈS LA CHIRURGIE
Le Suivi
ll est fortement recommandé d’avoir un suivi après ce type d’intervention. Il s’agit d’un engagement moral entre le patient et l’équipe. Le patient garde bien sûr le choix de changer d’équipe pour son suivi. Le patient reste le maître de son amaigrissement, mais est guidé dans sa démarche par l’équipe médicale.
Les recommandations sont :
- Une consultation avec la diététicienne si possible tous les trois mois et au minimum tous les 6 mois pendant les deux premières années qui suivent la chirurgie, puis une fois par an. Cette consultation a pour but de vous rappeler les règles alimentaires avec le BariClip, de détecter les complications éventuelles avec un simple contrôle radiologique.
L’Alimentation
Une fois encore la règle des 2 x 2 s’applique
L’Objectif
L’objectif est de s’approcher du poids idéal en gardant un équilibre alimentaire et une vie sociale. Le BariClip est une aide précieuse.
La perte des derniers kilogrammes est en général obtenue avec une activité physique régulière. Il est conseillé de débuter une activité physique dès la mise en place du BariClip. Nous avons bien conscience qu’il est impossible de demander de faire du sport lorsque l’on a 50 Kg en trop, mais cette activité peut être progressive en privilégiant les escaliers, en s’interrogeant toujours sur l’utilité de prendre un moyen de transport lorsque le trajet peut être fait à pied, dans un premier temps par exemple. Puis le poids deviendra progressivement compatible avec une activité physique plus intense.
LES TRAITEMENTS ENDOSCOPIQUES
1/ BALLON GASTRIQUE
La mise en place d’un ballon dans l’estomac est un moyen d’obtenir un amaigrissement modeste chez des patients souffrant d’un surpoids dont l’importance est susceptible d’engendrer des risques médicaux. Il s’agit d’un dispositif provisoire destiné à modifier les habitudes alimentaires des patients en surpoids ou obèses. La présence de ce ballon entraîne une réduction temporaire du volume gastrique, une sensation plus rapide de satiété, et donc un amaigrissement.
Cependant l’efficacité de ce type de traitement reste limitée et quelques effets secondaires peuvent se rencontrer.
2/ ESG
L’ESG ou Endo Sleeve Gastroplasty est une procédure de prise en charge de l’obésité par voie endoscopique qui bien que son nom comporte le mot sleeve en reste très éloignée dans les résultats et la philosophie. Cette procédure se rapproche beaucoup plus de celle de la plicature gastrique qui n’est quasiment plus réalisée par voie chirurgicale du fait sa relative inefficacité. L’idée est de réduire le volume de l’estomac par la réalisation de points dans l’estomac ce qui entraînera une diminution des prises alimentaires. Nous avons choisi délibérément de ne pas faire nous-mêmes cette procédure mais pourrons vous orienter si c’est votre choix. Nous travaillons en effet avec un leader qui est reconnu dans ce domaine.
LES DROGUES TYPE ANALOGUES GLP1
Certaines drogues dites analogues du GLP1 peuvent être prescrites pour obtenir un amaigrissement. L’effet en reste cependant modeste et peut parfois générer certains effets secondaires. Un bilan thyroïdien sanguin et échographique doit être réalisé au préalable avant utilisation. Les deux principales drogues sont le Saxenda et l’ Ozimpic. Ce traitement s’adresse plutôt aux patients en surpoids ou en seconde intention après une chirurgie pour relancer une perte de poids insuffisante post chirurgicale.
REINTERVENTIONS EN CHIRURGIE BARIATRIQUE APRES ECHEC D’UNE PREMIERE PROCEDURE : REDO SURGERY
Notre longue expérience de la chirurgie bariatrique nous a permis de nous positionner comme leaders reconnus également dans le domaine des échecs ou complications après une première chirurgie qu’elle soit anneau gastrique, sleeve ou bypass.
Cette chirurgie révisionnelle ou redo demande cette expertise importante.
Globalement après échec d’un anneau gastrique nous pourrons nous orienter vers une sleeve gastrectomie ou vers un bypass.
En cas d’échec de sleeve vers un bypass quel que soit son type. Dans de rares cas une seconde sleeve ou resleeve pourra être proposée.
Dans le cas d’un bypass préalable, une correction avec optimisation de celui-ci pourra être envisagée voir un retour en arrière vers une sleeve.
Toutes ces situations seront étudiées avec vous au cas par le cas et la meilleure option vous sera proposée.